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Choisir entre succursale et filiale : les clés d’une implantation réussie

Implanter une activité en Suisse depuis la France soulève une question centrale : faut-il créer une succursale ou une filiale ? Ce choix structurel a des implications directes en matière de fiscalité, de gouvernance et de responsabilité juridique. Dans un contexte transfrontalier, il ne s’agit pas d’une simple formalité, mais d’une décision stratégique à prendre en connaissance de cause. Voici les éléments clés pour orienter votre réflexion et sécuriser votre développement. Structurer efficacement votre implantation en Suisse Le choix entre une succursale et une filiale en Suisse ne se résume pas à une formalité administrative. Il entraîne des conséquences fiscales, juridiques et opérationnelles majeures, en particulier dans un contexte franco-suisse. En Suisse, les autorités fiscales considèrent la succursale comme une simple extension de la société étrangère, sans personnalité juridique propre. Elle est imposée localement sur les bénéfices liés à son activité helvétique, tout en restant rattachée au siège pour les

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Prestations transfrontalières : maîtriser la fiscalité entre France et Suisse

Facturer une prestation de service entre la France et la Suisse implique bien plus qu’un simple échange commercial. Qualification du service, TVA, retenues à la source, établissement stable : chaque détail compte pour éviter les risques de double imposition ou de requalification. Voici les points clés à maîtriser pour sécuriser vos opérations transfrontalières.  Comment qualifier fiscalement une prestation de service ?   Toute opération transfrontalière de prestation de service doit d’abord être correctement qualifiée sur le plan fiscal. La distinction entre service administratif, technique, commercial ou intellectuel influe directement sur son régime d’imposition. La nature du client (particulier, entreprise, entité publique), le lieu d’établissement du prestataire et le lieu d’utilisation du service déterminent le traitement fiscal applicable. Dans le contexte franco-suisse, la convention fiscale bilatérale vise à éviter les doubles impositions. Elle précise notamment dans quel État la prestation doit être imposée, et selon quels critères. Une erreur de qualification

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Dividendes entre France et Suisse : quelle fiscalité appliquer ?

Les questions complexes de fiscalité internationale se posent lors du versement ou de la réception de dividendes entre la France et la Suisse. Taux de retenue, conventions fiscales, régime mère-fille : chaque situation doit faire l’objet d’une analyse au regard de la qualité du bénéficiaire et des règles bilatérales. Voici les points à connaître pour sécuriser vos distributions.  Dividendes France–Suisse : quelle imposition ? Lorsque une société française verse des dividendes à un résident suisse, une retenue à la source s’applique en principe, sous réserve d’application de la convention fiscale bilatérale. Inversement, la Suisse applique une retenue de 35 %, mais celle-ci peut être limitée à 15 % ou à 0 % dans certains cas, notamment si la société bénéficiaire détient une participation suffisante. Pour bénéficier de ces taux réduits, il faut respecter des formalités strictes. En France, le formulaire 5000 permet de solliciter une exonération ou un taux réduit

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Fiscalité des actifs atypiques détenus entre la France et la Suisse

Œuvres d’art, or, montres de collection, NFT ou voitures anciennes : ces actifs dits atypiques ne génèrent pas toujours de revenus, mais leur détention, leur cession ou leur transmission soulèvent des enjeux fiscaux complexes entre la France et la Suisse. Dans le cadre d’un patrimoine non immobilier transfrontalier, il est essentiel d’anticiper les obligations déclaratives, les régimes fiscaux applicables et les risques de requalification. Des actifs soumis à des régimes fiscaux spécifiques Œuvres d’art, métaux précieux, montres de collection, chevaux de course, objets numériques (NFT) ou véhicules d’exception : ces biens meubles de valeur posent des questions fiscales sensibles, en particulier pour les contribuables résidant entre la France et la Suisse. S’ils ne produisent pas de revenus réguliers, leur détention, leur transmission ou leur vente peuvent entraîner des obligations fiscales conséquentes. En France, certaines catégories sont exclues de l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), notamment les œuvres d’art,

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Imposition des plus-values immobilières entre la France et la Suisse

Vendre un bien immobilier situé en France ou en Suisse en tant que non-résident soulève des questions fiscales complexes. Chaque cession immobilière transfrontalière doit être sécurisée, car elle est soumise aux règles d’un ou plusieurs États, aux déclarations croisées et aux conventions bilatérales. Voici les principaux mécanismes à connaître pour anticiper les risques de double imposition ou de requalification. Vente transfrontalière d’un bien immobilier : qui perçoit l’impôt ? En matière de plus-values immobilières transfrontalières, le principe fondamental est que l’imposition revient à l’État dans lequel se situe le bien. Ainsi, un résident suisse vendant un bien en France est soumis à la fiscalité française. Inversement, un résident français cédant un bien immobilier en Suisse sera imposé dans le canton concerné.Côté français, l’article 150 U du Code général des impôts prévoit une imposition à 19 %, auxquels s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux pour les non-résidents (sauf s’ils relèvent d’un

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Changer de résidence fiscale entre la France et la Suisse : les points à maîtriser

S’installer en Suisse en tant que résident fiscal ou revenir vivre en France après une expatriation : dans les deux cas, le transfert de résidence fiscale ne se limite pas à un déménagement. Les critères juridiques sont précis, les risques fiscaux nombreux et le processus est encadré strictement par les conventions internationales. Voici les règles essentielles à connaître pour sécuriser ce changement de statut. Qu’est-ce qu’un changement de résidence fiscale ? Un contribuable est considéré comme résident fiscal d’un pays selon un faisceau d’indices définis par la législation nationale et les conventions fiscales. En France, les critères sont notamment les suivants : le foyer ou le lieu de séjour principal, l’exercice d’une activité professionnelle, le centre des intérêts économiques. En Suisse, la résidence fiscale dépend du domicile ou du lieu de séjour de plus de 30 jours avec une activité lucrative, ou de plus de 90 jours sans activité lucrative.

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Le forfait fiscal en Suisse : comprendre et optimiser ce régime d’imposition

Le forfait fiscal suisse est un régime d’imposition attractif pour les personnes fortunées qui s’installent en Suisse sans y exercer d’activité lucrative. Basé sur les dépenses et non sur les revenus, il permet d’optimiser la fiscalité tout en bénéficiant de la stabilité juridique helvétique. Toutefois, ce régime est strictement encadré, tant sur le plan légal que patrimonial. Voici ce qu’il faut savoir pour en bénéficier sereinement. Un régime fondé sur les dépenses et non les revenus Le forfait fiscal permet à un résident suisse non actif de s’acquitter de son impôt sur la base de ses dépenses annuelles. En pratique, ce mode d’imposition repose sur un calcul forfaitaire indexé sur les frais de vie, généralement déterminé à partir de sept fois le loyer annuel (ou la valeur locative) du logement principal. Dans certains cas, notamment pour les contribuables hébergés, ce calcul est fondé sur le triple des frais de pension.Cette

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Le régime fiscal des impatriés en France

Le régime fiscal des impatriés permet à certains salariés et dirigeants venant travailler en France de bénéficier d’avantages notables sur leurs revenus. Conçu pour renforcer l’attractivité économique du territoire, ce dispositif repose toutefois sur des conditions strictes. Il nécessite une analyse rigoureuse en amont, faute de quoi les exonérations peuvent être remises en cause ou sous-utilisées. Voici les points essentiels à connaître pour optimiser ce régime sans prendre de risques. Un régime destiné aux talents internationaux Instauré par la loi de finances de 2008, le régime des impatriés a pour objectif d’encourager l’installation de profils à forte valeur ajoutée sur le sol français. Il s’adresse aux personnes recrutées à l’étranger ou détachées temporairement en France par leur employeur.Le bénéficiaire ne doit pas avoir été résident fiscal français, ni au cours des cinq années civiles précédant son arrivée, ni au moment de la signature du contrat de travail. Il doit s’installer

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Contrôle fiscal en France ou en Suisse : réagir avec méthode et stratégie

Contrôle sur pièces, vérification de comptabilité, demande de renseignements, examen de la situation personnelle… Les contrôles fiscaux peuvent prendre différentes formes, en France comme en Suisse. Dans les deux cas, il s’agit d’un exercice d’équilibre entre les droits du contribuable et les pouvoirs de l’administration. Dans un contexte transfrontalier, la vigilance est d’autant plus essentielle que les erreurs de déclaration, les requalifications ou les imprécisions juridiques peuvent entraîner des redressements importants et durables. Les différents types de contrôles : France vs Suisse En France, les contrôles fiscaux sont encadrés par le livre des procédures fiscales. Ils peuvent concerner les particuliers (examen de leur situation fiscale personnelle, ESFP) ou les entreprises (vérification de la comptabilité, contrôle sur pièces). Chaque étape est formalisée : avis de vérification, demande de documents, dialogue contradictoire, proposition de rectification. En Suisse, la procédure est en grande partie cantonale. Les autorités fiscales peuvent intervenir de manière ciblée,

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Ruling fiscal en Suisse : un outil stratégique pour sécuriser vos décisions

Dans un système fiscal fondé sur la négociation et la transparence, la Suisse permet à un contribuable d’obtenir, avant toute déclaration ou opération, une position officielle de l’administration sur le traitement fiscal qu’il envisage. On appelle cela un ruling fiscal. Bien que peu connu du grand public, cet outil est couramment utilisé par les contribuables avertis, notamment dans un contexte transfrontalier ou patrimonial complexe. Voici ce qu’il faut savoir sur son fonctionnement, ses conditions et son intérêt stratégique. Le ruling fiscal, un accord préalable avec l’administration Un ruling est une prise de position anticipée de l’administration fiscale sur un point précis de droit, à la demande du contribuable. Il ne s’agit pas d’un dispositif officiel publié, mais d’une pratique reconnue, encadrée et largement admise en Suisse. Le ruling permet d’obtenir une validation formelle d’une situation fiscale à venir, notamment lorsqu’elle est complexe, inhabituelle ou sujette à interprétation. Ce mécanisme est

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