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Le régime fiscal des impatriés en France

Le régime fiscal des impatriés permet à certains salariés et dirigeants venant travailler en France de bénéficier d’avantages notables sur leurs revenus. Conçu pour renforcer l’attractivité économique du territoire, ce dispositif repose toutefois sur des conditions strictes. Il nécessite une analyse rigoureuse en amont, faute de quoi les exonérations peuvent être remises en cause ou sous-utilisées. Voici les points essentiels à connaître pour optimiser ce régime sans prendre de risques. Un régime destiné aux talents internationaux Instauré par la loi de finances de 2008, le régime des impatriés a pour objectif d’encourager l’installation de profils à forte valeur ajoutée sur le sol français. Il s’adresse aux personnes recrutées à l’étranger ou détachées temporairement en France par leur employeur. Le bénéficiaire ne doit pas avoir été résident fiscal français, ni au cours des cinq années civiles précédant son arrivée, ni au moment de la signature du contrat de travail. Il doit

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Contrôle fiscal en France ou en Suisse : réagir avec méthode et stratégie

Contrôle sur pièces, vérification de comptabilité, demande de renseignements, examen de la situation personnelle… Les contrôles fiscaux peuvent prendre différentes formes, en France comme en Suisse. Dans les deux cas, il s’agit d’un exercice d’équilibre entre les droits du contribuable et les pouvoirs de l’administration. Dans un contexte transfrontalier, la vigilance est d’autant plus essentielle que les erreurs de déclaration, les requalifications ou les imprécisions juridiques peuvent entraîner des redressements importants et durables. Les différents types de contrôles : France vs Suisse En France, les contrôles fiscaux sont encadrés par le livre des procédures fiscales. Ils peuvent concerner les particuliers (examen de leur situation fiscale personnelle, ESFP) ou les entreprises (vérification de la comptabilité, contrôle sur pièces). Chaque étape est formalisée : avis de vérification, demande de documents, dialogue contradictoire, proposition de rectification. En Suisse, la procédure est en grande partie cantonale. Les autorités fiscales peuvent intervenir de manière ciblée,

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Ruling fiscal en Suisse : un outil stratégique pour sécuriser vos décisions

Dans un système fiscal fondé sur la négociation et la transparence, la Suisse permet à un contribuable d’obtenir, avant toute déclaration ou opération, une position officielle de l’administration sur le traitement fiscal qu’il envisage. On appelle cela un ruling fiscal. Bien que peu connu du grand public, cet outil est couramment utilisé par les contribuables avertis, notamment dans un contexte transfrontalier ou patrimonial complexe. Voici ce qu’il faut savoir sur son fonctionnement, ses conditions et son intérêt stratégique. Le ruling fiscal, un accord préalable avec l’administration Un ruling est une prise de position anticipée de l’administration fiscale sur un point précis de droit, à la demande du contribuable. Il ne s’agit pas d’un dispositif officiel publié, mais d’une pratique reconnue, encadrée et largement admise en Suisse. Le ruling permet d’obtenir une validation formelle d’une situation fiscale à venir, notamment lorsqu’elle est complexe, inhabituelle ou sujette à interprétation. Ce mécanisme est

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Domiciliation et représentation fiscale : obligations pour les non-résidents

Dans les situations internationales, la frontière entre résidence de droit et présence effective devient un sujet fiscal crucial. Toute personne ou entité exerçant une activité ou détenant un patrimoine dans un État sans y être fiscalement domiciliée peut se voir imposer l’obligation de désigner un représentant fiscal, voire être requalifiée en tant que résidente fiscale de fait. En France comme en Suisse, ces obligations s’appuient sur des bases légales précises. Les connaître et les appliquer permet d’éviter les blocages d’opérations, les rehaussements d’impôt et les litiges transfrontaliers. Représentation fiscale des non-résidents en France La désignation d’un représentant fiscal est obligatoire pour les personnes physiques ou morales non domiciliées en France (hors UE, Islande et Norvège), dans les cas expressément visés par le Code général des impôts (CGI). C’est notamment le cas : – Lorsqu’un non-résident cède un bien immobilier situé en France, conformément à l’article 244 bis A du CGI

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Déclaration fiscale franco-suisse : éviter les erreurs et sécuriser sa situation

Entre la France et la Suisse, la fiscalité repose sur des systèmes distincts, régis par des conventions bilatérales, mais appliqués de manière autonome. Une déclaration incorrecte, une omission involontaire ou une mauvaise compréhension des règles peut avoir des conséquences lourdes : requalification, redressement, pénalités ou double imposition. Voici un tour d’horizon des erreurs fréquentes dans les déclarations fiscales franco-suisses, ainsi que des leviers pour les corriger efficacement. Des obligations déclaratives dans les deux pays Lorsqu’un contribuable réside dans un pays et perçoit des revenus dans l’autre, ou conserve un patrimoine dans l’État quitté, il est souvent soumis à des obligations fiscales dans les deux juridictions. Côté français, un résident doit déclarer l’ensemble de ses revenus mondiaux. Il doit également mentionner l’existence de comptes bancaires étrangers (formulaire n° 3916), de contrats d’assurance-vie souscrits hors de France ou de biens immobiliers détenus à l’étranger. Les non-résidents, quant à eux, doivent déclarer les

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Régularisation fiscale en France ou en Suisse : agir volontairement pour limiter les risques

Un oubli, une erreur de bonne foi ou une situation transfrontalière mal maîtrisée peuvent conduire à une infraction déclarative, parfois sans que le contribuable en ait pleinement conscience. Qu’il s’agisse de comptes à l’étranger non déclarés, d’un bien immobilier oublié dans la déclaration de patrimoine ou d’une perception de dividendes mal ventilée, il est souvent possible de régulariser spontanément la situation avant tout contrôle fiscal. Mais pour cela, il faut agir dans les règles, avec méthode et stratégie. Pourquoi régulariser de manière volontaire ? La dénonciation spontanée (ou déclaration rectificative volontaire) permet au contribuable de reprendre l’initiative face à l’administration fiscale. Elle consiste à déclarer spontanément une erreur, une omission ou une situation irrégulière avant le lancement d’un contrôle ou la réception d’une demande de la part de l’administration fiscale. Ce geste peut permettre : – de limiter ou d’éviter les pénalités ; – de démontrer sa bonne foi ;

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Structurer son patrimoine entre la France et la Suisse

Résider en Suisse avec un patrimoine en France, percevoir des revenus de source étrangère, préparer une transmission intergénérationnelle dans un cadre transfrontalier… Structurer son patrimoine entre la France et la Suisse ne relève jamais d’une logique standard. Chaque choix, qu’il s’agisse de la forme de détention, du lieu de résidence, du régime matrimonial ou du véhicule d’investissement, emporte des conséquences fiscales, civiles et successorales. Pour sécuriser ces choix et les inscrire dans une stratégie patrimoniale cohérente, il convient d’intégrer dès le début quelques principes structurants. Approche intégrée du patrimoine franco-suisse Dans un contexte international, une structuration patrimoniale ne peut se limiter à une approche fiscale ou juridique isolée. Elle doit reposer sur une lecture croisée des règles de droit interne, des conventions fiscales bilatérales, du droit civil (successoral et matrimonial) ainsi que des objectifs personnels et familiaux. Le lieu de résidence fiscale, qui commande en grande partie la fiscalité applicable

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Protection du patrimoine international : stratégies à envisager

La détention d’actifs dans plusieurs pays soulève des questions complexes, parfois sensibles, dès lors qu’il s’agit de les préserver sur le long terme. Les entrepreneurs, les dirigeants et les familles dont le patrimoine est réparti entre la France, la Suisse et d’autres juridictions sont exposés au risque de requalification, de conflit de lois et de blocage en cas de décès ou d’évolution de leur situation. La protection du patrimoine ne peut être abordée de manière uniforme. Elle repose sur des arbitrages adaptés à la nature des actifs, à leur localisation, aux règles locales de droit civil et fiscal, ainsi qu’à la stratégie à long terme adoptée. Anticiper les risques fiscaux liés à la détention transfrontalière Le patrimoine transfrontalier est souvent exposé à une double contrainte : d’une part, une optimisation fiscale excessive peut entraîner une contestation ou une requalification ; d’autre part, une absence de structuration peut alourdir l’imposition ou

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Succession franco-suisse : organiser la transmission avec méthode

En effet, un décès ne connaît pas de frontières. Lorsque les héritiers sont domiciliés dans deux États, que les actifs sont répartis entre la France et la Suisse, ou que les régimes civils diffèrent, la succession peut devenir une opération complexe, sujette à interprétation, voire à litige. Préparer sa transmission dans un cadre transfrontalier demande une approche rigoureuse, intégrant les règles de droit civil, les particularités fiscales locales et les effets des conventions bilatérales. L’enjeu ne se limite pas à la simple transmission, mais consiste également à effectuer cette démarche avec clarté, sans friction et dans le respect de la volonté du disposant. Anticiper les conflits entre règles civiles En matière de succession, la France applique le principe de la réserve héréditaire, qui impose une part minimale aux héritiers en ligne directe. La Suisse, de son côté, autorise une plus grande liberté de disposition. Cette divergence peut créer une tension

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Relocalisation patrimoniale : préparer son retour ou son installation

La relocalisation patrimoniale, qu’il s’agisse d’un retour en France ou d’une installation en Suisse, est une opération délicate qui nécessite de bien comprendre les conséquences fiscales, les impacts juridiques et les stratégies patrimoniales à mettre en place. Que vous soyez un expatrié français souhaitant revenir ou un résident suisse transférant des actifs en France, une analyse rigoureuse des conséquences est nécessaire pour garantir une transition fluide et sans imprévus. L’anticipation des impacts fiscaux liés à la résidence, à la taxation des plus-values ou encore à la gestion des biens immobiliers est essentielle pour éviter des redressements ou des taxes inattendues.   Les enjeux fiscaux et successoraux du retour en France   Un retour en France après une période d’expatriation, qu’il soit volontaire ou imposé, a des répercussions fiscales importantes, surtout en matière de plus-values latentes, de taxation des revenus et de droits de succession. Tout d’abord, en cas de retour

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